à l'occasion du chantier d'entretien du Forban du Bono, où plusieurs points de pourriture sont apparus sur des jambettes, quelques réflexions à propos de la tendance à pourrir par le haut .
Si l'on refuse la fatalité, du genre,
"les bois ne sont plus ce qu'ils étaient",
"les charpentiers ne savent plus construire"
"les forbans duraient 20 ans à l'époque",
il y a une piste qui me parait intéressante,
cette maladie s'appellerait la plaisance !
Je m'explique,
les bateaux de travail, naviguaient tous les jours ou presque, ils étaient et sont encore arrosés d'eau de mer quotidiennement, bien salée et bactéricide,
alors que nos copies pour la plaisance ne sont plus arrosées que d'eau de pluie, de boissons renversées, voire d'autres liquides plus ou moins nauséabonds,
en conséquence, les bois sèchent, à la première pluie ils avalent goulûment l'eau chargée de toutes sortes de spores qui ensuite marineront et attendront un peu de chaleur et un manque d'aération pour proliférer.
ce qui explique d'ailleurs pourquoi le climat méditerranéen est si néfaste aux bateaux qui naviguent peu.
En conséquence pour entretenir notre patrimoine
naviguons intensément,
arrosons nos ponts, nos jambettes, nos taked de bonne eau de mer.
Pour les amateurs de beaux vernis, il faudra juste penser à passer la peau de chamois,
cela évitera ainsi le spectacle affligeant des plaisanciers sur les catways
arrosant au jet leur pont de l'eau gratuite du port ...